Cette page elle est un peu pour moi

Dans le désordre le plus complet….des trucs qui n’ont certainement aucune importance pour ceux qui passeront pas là, mais quand même…. 24 ans de souvenirs avec et autour de lui

Alors je commence par l’essentiel, parce que j'imagine que personne ne lira jusqu'en bas de la page.... :o)))

D’abord, Rolande Devot. Quand je pense à mes grands parents, elle fait toujours partie de l'image... . Je l’ai trouvé de partout ! Même si on le voulait, on ne peut pas l’éviter ! Sur toutes les photos que j’ai de mes grands parents, de mes parents aussi parfois, elle est toujours là, et 50 ans plus tard, elle est encore là pour moi maintenant, plusieurs fois par an au téléphone, alors si ça ce n’est pas du dévouement, de la tendresse, de l’amitié, je ne sais pas comment ça s’appelle ! Nos familles ont toujours été proches… merci pour tout ce qu’elle a été durant des années pour mes grands parents jusqu’à leur fin respective, et aussi pour l’aide qu’elle m’a apporté à moi personnellement au décès de ma grand-mère, nous sommes toujours en contact et ça me ravit. Je la considère comme un membre de ma famille, dans mon coeur, depuis des années. Merci à son fils Caryl, qui m’a gentiment incité et fait comprendre l’importance de ces quelques pages. Il est un ami depuis notre toute petite enfance, avec son frère Yann bien sûr, mais je suis plus proche de Caryl.

J’ai retrouvé cette photo qui me plait beaucoup parce qu’il y a Rolande et Gérard, leurs familles, mes parents et grands parents, Eliane, Armand…

Mais aussi….Comment ne pas avoir une pensée pour Cédric. Je ne sais pas vraiment si l’on se connait, en tout cas, si tu me lis, sache que j’ai conservé précieusement la lettre que tu as écrit à ma grand-mère le 23/11/1987. Cette lettre j’ai du mal à la lire tellement elle est chargée d'émotions pour moi, elle mérite d’être encadrée, publiée, je ne sais pas moi… j’espère que tu as eu la meilleure note de ta classe après avoir rendu un tel devoir de français, pour moi une telle déclaration. Je n’ai jamais su écrire de la sorte, et je te dis merci. Merci mille fois. Je te tutoie parce que dans ma tête, je m’adresse à l’enfant que tu étais. Je me demande ce que tu es devenu…

Merci aussi à toutes les personnes que je connais, ou pas, qui se sont occupées de ma grand-mère entre 1987 et 1998, je suppose que cela n’a pas été toujours simple.

J’ai eu la chance immense récemment d’avoir été contactée par Jean-Claude Habel, le frère de Marco. Merci Internet, et merci JC de me raconter tes propres souvenirs.

Je voudrais dire aussi que j’ai eu une très jolie enfance, entourée de mes 4 grands parents, le plus souvent quand même rue confort, et que malgré la séparation de mes parents, je n’ai jamais été privée de mon père.

Si mon père a fait ses premiers pas de danse assez tôt, moi par contre, je ne voulais rien savoir, enfin, je crois que j’en crevais d’envie, mais j’étais bien trop timide pour m'aventurer à l'école au milieu des autres élèves.. Il m’a fallu du temps. J'ai appris les bases avec ma mère, à la maison. Ma grande passion, c’était ma chienne Maya, rien d’autre ne m’intéressait. J'ai toujours une pensée pour elle.

J’ai pris des cours de classique chez Rosette Raymond, et ensuite je m’y suis mise doucement, et j’ai tout appris, les claquettes, les danses de salon, le rock normal et acrobatique plus tard

Et sinon….

Pour parler davantage de mon père,

Il était quelqu’un de très ponctuel, de ça, j’ai hérité. Surtout après qu’il m’ait donné une bonne leçon quand j’avais 17 ans. Il m’a privé d’un championnat de rock dans le sud je crois parce que j’ai loupé un entrainement (enfin, je suis arrivée avec une heure de retard) sans prévenir (en 1979 il n'y avait pas encore l'Ailphone !!). Ce fut pire qu’une claque (qu’il ne m’a jamais donné !). Je crois que c’est depuis ce jour que je suis hyper ponctuelle, et j’ai un peu de mal avec les gens qui ne le sont pas.

Mais c’était quelqu’un de très colérique parfois, têtu aussi, pas avec moi, mais je suppose que quelques élèves, copains et surtout confrères en ont fait les frais.

Être « la fille de Maurice » m’ouvrait plein de portes, mon nom était une sorte de « Sésame », ça c’était génial. Et puis j’étais adolescente, alors j’en ai profité, j’allais danser (ou dormir sur l’épaule de mon ami/pote/cavalier Jean-Louis) tous les vendredis soirs ou presque au BC et tous les dimanches après midi, avec mon amie Babeth, dans les écoles de danse, chez Flattot, chez Mano, chez Bengasini, enfin, partout où ça dansait ! Cette époque là, c’était chouette, sauf que j’allais à l’école…..

J’ai toujours entendu ses amis proches l’appeler « biquet ». Je ne sais pas de quand ça date, ni comment ou pourquoi. Mon père a eu pas mal de compagnes dans sa vie, je les ai presque toutes connues, et appréciées, pour la plupart.

Je me souviens aussi que je venais aux cours d’ensemble certains soirs, et à l’heure du cours, ma mère m’envoyait chercher mon père à l’annexe, c'est-à-dire au bar à côté, chez Ninitte. On en a passé du temps dans ce bar, les soirs après les entrainements. Guy et Myriam ont succédé à Ninitte. Ce bar, c’était le point de rendez-vous, soit avant, soit après les cours, comme une sorte de passage obligatoire....

Je me souviendrai toujours de l’époque (je ne sais plus l’année, 76, 77 ou 78 peut-être) où une bande de jeunes, ressemblant plutôt à des rockers avec la banane bien gominée, a débarqué rue neuve, les « zindas », ils venaient d’une autre école chez Pitrat je crois, Pedro, Minet, Johnny, Fred et Maryline, Gilles, ils ont ramené leurs copains par la suite….ce fut le début d’une belle amitié entre élèves et professeur. Je suis toujours en contact avec Pedro. J’ai été la cavalière de Gilles pendant 1 an, aujourd’hui malheureusement disparu.

Je n’ai pas oublié non plus Antoine, notre prof de claquettes, un as, que j’ai perdu de vue. Perdu de vue aussi Jeannot Pancotti qui a donné longtemps les cours du dimanche matin avec ma mère, Mais j’ai des nouvelles régulières d’Anne-Marie, via ma maman qui aidait aux cours aussi chez mes grand parents. Mais que sont devenus tous les autres... Patrick Panduro, Jean-Paul, Bernard..... etc....

Et le Kentuky ! j’ai failli le zapper celui-là. Dommage que ça n’ait pas duré bien longtemps, c’était spacieux comme endroit, je ne sais plus en quelle année il a pris cette boite. Il devait vouloir concurrencer le père André je suppose.

Je garde en souvenirs tous nos voyages à deux ou en groupe, les championnats, les vacances à Ste Maxime, celles en corse avec Marco Francette et Jean-Luc Habel, les marchés l'été dans le sud à vendre les chaussures de son copain Séraphin, quelques nuits à l'Orféo Club à St Jean chez son pote Mammadou, en Suisse chez Zou, à Florence, et bien entendu le jour où il m'a fait découvrir le BC Blues tous les deux main dans ma main, j'avais 14 ans, c'était géant, je ne me doutais pas qu'un tel endroit existait.....et aussi je garde toutes les lettres qu'il m'écrivait l'été quand il était loin de moi.

Je regrette infiniment de n’avoir aucun film, aucune vidéo de mon père en train de danser pour son plaisir, soit en soirée privée, soit au BC, pourtant je pense que cela doit exister. J’aurai tant aimé montrer ça à mes enfants.

Mon seul "trésor" c’est une k7 audio. Mon père avait été invité à parler de jazz dans une émission radio, un soir tard. J'étais allée avec lui et j'avais trouvé le temps super long ! Je ne sais plus en quelle année.

J'ai cherché mais ne savais pas comment m'y prendre, à avoir sur k7 vidéo, la publicité sur l'école de danse que nous avions tourné à La Part-Dieu, destinée aux salles de cinéma. Nous avions dansé, à plusieurs couples, en 1980. J'ai contacté Gaumont, sans succès, je n'ai peut-être pas frappé à la bonne porte... Je regrette vraiment de ne pas avoir ce document.

Il y a des tas de choses sur mon père que je garde pour moi parce que personnel, d'autres que j’ignore, et qu’il est sans doute mieux d’ignorer parait-il. En tant que petite fille, je voyais que les gens l’admiraient pour son talent, j’étais ravie que mon père soit admiré, de mon côté, j’ai mêlé amour et admiration, jusqu’à ce jour.

Le nom de mon père disparait avec lui. Je n’ai ni oncle, ni frère. Et je n’ai pas pris la suite de mon père malgré son souhait, je ne me sentais pas à la hauteur, je n’ai pas son talent et puis la danse c’était sa voie, pas la mienne.

J’avais prévenu, c’est un peu fouillis….

Je vais arrêter là. Vous avez lu en diagonale ?? ça doit être barbant non ? mais en fait, ma fille me dit toujours que je ne me souviens jamais de rien, elle a sans doute raison, mais ça m’énerve quand elle me dit ça. Je sélectionne, ou plutôt mon esprit sélectionne malgré moi :o))), alors j’écris pendant que je me souviens, parce que si tout ça aussi je l’oubliais…..

Voilà, ce blog, il n'est pas là pour gagner un prix de littérature, c'est juste une sorte de dédicace d'une fille à son père, avec mes mots et mes souvenirs à moi

Amicalement

Jo BAC

Les mercis, les souvenirs, et quelques trucs

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