Les écrits restent ! Hé oui....

Je remets ici les messages que j'ai reçu, qui figuraient sur l’ancien site (avec autorisation de chacun), cela non plus je ne veux pas que ça disparaisse. Je vous remercie de m'avoir laissé ces quelques mots.

Maintenant que j’ai choisi la formule « Blog », chacun pourra commenter ou raconter, sur n’importe quelle page et n’importe quelle photo.

Et j’adore qu’on me raconte !

Le 30/01/2003

Bonjour

Je tiens à vous avouer que votre site est tout à fait charmant. J'ai beaucoup apprécié certaines photos et tout particulièrement celles de votre père Maurice Baconnet, grand personnage de la région lyonnaise qu'on ne peut oublier, puisque il est entré dans la légende de la danse. Lyonnais à 100 %, j'ai usé moi aussi quelques paires de chaussure sur les pistes de danse dans les années sixties et seventies et suis actuellement de faire un mémoire sur le Palais d'Hiver de Lyon - cela fait quand même 4 ans que je l'ai commencé - qui fut la salle la plus fabuleuse salle d'Europe et qui fut démolie en Septembre 1988. D'où l'importance de votre site sur Internet, ou quelques photos relatent ceux qui ont fréquenté cet établissement doté d'un pouvoir magique pour les professeurs de danse. Entre autre votre père.

Je tiens à vous présenté mes compliments, de vous savoir la fille d'un grand homme. Bien cordialement

jcstaxx

jean-claude

le 03/02/2003

Bonjour Joëlle

Je tiens tout d'abord à vous remercier de la considération que vous portez à mon égard en m 'écrivant et surtout de l'importance que vous donnez à l'ouvrage que je réalise sur « la plus grande salle de spectacle et de danse d'Europe » qu'était le Palais d'Hiver dirigé par l'empire LAMOUR Je suis très touché par la confiance que vous m'avez faite en me racontant votre vie et celle de votre père dont je le répète encore, qu'il faisait parti de l'un des piliers du temple de la danse. Son professionnalisme et son comportement talentueux ont toujours été salués par les personnes qui l'ont côtoyé. Son souvenir restera éternel dans les annales médiatiques et personnelles. Je partage entièrement votre peine, mais sachez que la fierté que vous avez d'être la fille de Maurice Baconnet restera une peinture vivante d'une époque rythmée et applaudies avec bonheur par la musique et la danse.

Le soleil brille sur Lyon . Votre pensée se promène peut-être sur la presqu'île, aujourd'hui vendredi 7 Février. Je vous souhaite un agréable WE ainsi qu'à votre famille.

Je vous adresse mes respects.

Bien cordialement.

jcstaxx

07/02/2003

Bonjour Joëlle

Je suis un peu gêné de vous remettre le film du passé devant les yeux concernant les images de votre père et ne souhaiterait en aucun cas vous donner de la peine. Mais une curieuse importunité à fait que pour les 16 ans de son départ parmi les étoiles, nous parlons de lui, comme s'il était encore dans son studio de danse.

Cette mémoire de Maurice Baconnet est en tout cas le respect qu'on lui doit à chacun de nous, de tous ceux qui l'ont connu. Si nous en sommes à renouer ses antécédents, c'est beaucoup grâce à vous qui avez eu la bonne idée de réaliser un site à son insu. Pouvez-vous me dire si d'autres personnes vous ont contactées à propos de celui-ci ?

Le lien que vous avez avec votre père est très fort ; il se répercute dans chaque mot, dans chaque phrase.

Un e_mail un peu banal, mais c'est juste faire savoir que vous êtes sympathique. Et puis , lire vos messages me fait rentrer sur la piste de danse.

.......

jcstaxx

Le 23/04/2003

Bonjour Joëlle,

C'est avec une grande émotion, tombant par hasard sur ton site, que j'ai lu le passage dédié à ton père, Maurice Baconnet. En effet, en 1970, rue Confort, (j'avais tout juste 18 ans) je me suis inscrite pour prendre des cours de rock, et mon tout premier cours m'a été donné par M. Maurice Baconnet, qui a su tout de suite me mettre à l'aise (je me souviens encore de la musique, c'était "Just a Gigolo". Je suis devenue une assidue de ce cours, j'allais aussi danser tous les dimanches après midi. Moi aussi j'aime ma ville, Lyon, et je suis aussi expatriée (en Normandie) depuis 30 ans environ.

Voilà, c'était un hommage à M. Baconnet et à sa gentillesse que je souhaitais t'envoyer. Malgré tout ce temps passé, je n'ai pas oublié !

Amitiés

Danièle

Le 05/10/2003

bonjour,

On ne se connait pas, mais j'ai connu votre père, Maurice et je l'ai apprécié et aimé pour ce qu'il a été, pour moi et pour mon entourage. Vous avez sans doute reçu de nombreux témoignages d'amitié et de sincérité et je m'en vais en ajouter un nouveau, Très sincère et du fond du coeur.

Mon nom vous dira sans doute rien; mais mon surnom dira sans doute quelque chose à votre mère Denise: on m'appelait Nounours.

je vais vous conter l'histoire de cette rencontre avec Maurice, votre père.

J'avais 10 ans de différence avec Maurice : fou de jazz et de danse très précocément je me suis retrouvé un soir au B.C.Blues avec des amis et j'ai vu débarquer un "Monsieur" avec des amis. Un peu choqué par la différence d'âge qui prévalait à l'époque je trouvais, du haut de mes 18 ans, sa présence indécente. Mais il s'est mis à danser et là ça a été l'émerveillement. j'ai été sous le choc de sa grâce, de sa facilité, de son talent véritablement époustouflant. Je me suis retourné vers un ami et j'ai demandé :"qui c'est ce mec" et il m'a répondu:" c'est Maurice Baconnet"; Le Samedi suivant j'étais au 7 rue neuve avec des amis qui fréquentaient déjà le cours. Et j'y suis resté. C'était en 1964. C'est là que j'ai rencontré Alain Pons, que je vois toujours et qui a toujours eu une immense affection pour Maurice. c'est lui qui, aujourd'hui, m'a signalé votre délicieuse idée de créer un site à sa mémoire.

J'ai été très très ému de voir ces photos, ces souvenirs. Je porte témoignage qu'il a été aimé, adulé. Il a apporté beaucoup à son entourage. Il m'a beaucoup apporté..Je pense lui avoir rendu un peu de ce qu'il m'a transmis. Jalousé dans le milieu de la danse, j'imagine pour son immense talent, il a sans doute eu fort à faire avec les mandarins de l'époque. Ses danseurs, très talentueux à l'époque, se faisaient battre fréquemment en championnat. Seules les connivences des envieux prévalaient et j'ai pu constater que cela l'affectait. J'avais progressé très vite et j'ai dansé en championnat avec Monique Thomas, une des meilleures danseuses de l'école. En 1966 on a fait 1/2 finaliste. En 1967 alors que je n'avais pu être qualifié normalement en raison d'un stage en GB, il a fait convoquer une commission spéciale pour m'autoriser à danser à Strasbourg au championnat de France en 1967. J'ai gagné en catégorie "aspirants". Bien sur j'étais ravi pour moi. Mais j'ai vite compris que c'était important pour lui. Très important. J'ai été très très content pour lui et je le suis encore aujourd'hui. .J'ai émigré, pour raison d'études, en Angleterre et j'avais décidé d'abandonner tout loisir et de me consacrer à mes études. A mon retour, à court de danseurs pour une rencontre internationale il m'a demandé de danser en internationale: j'avais grossi, j'étais pas en forme physique j'ai dit non. Mais j'ai vu que je lui faisais de la peine. Il m' a écrit une lettre que j'ai malheureusement égarée dans laquelle il me demandait de danser pour son école, pour lui: en substance il disait : je t'ai jamais rien demandé mais j'ai besoin de toi pour ce championnat/exhibition. Sans entrainement et sans condition physique j'ai accepté de danser avec ma partenaire du championnat de France, Christiane Chamouret. On a fait 3eme juste derrière Alain d'ailleurs; Il a été heureux, il m'a chaudement remercié. J'ai du faire un choix pour mes études; contraint de travailler pour financer l'université j'ai levé le pied sur les loisirs et la danse. J'y suis revenu sur le tard toujours en gardant votre père comme modèle.

J'étais aux funérailles en 1987, j'ai raté le B.C.Blues le soir.

J'étais aux funérailles de Mme Baconnet mère et j'ai écouté votre émouvant discours. J'ai senti comme un manque de pas avoir connu certains aspects de cet homme tant apprécié de nous. J'ai pris la peine de vous écrire pour que vous ayez un témoignage supplémentaire ou complémentaire. Maurice était un homme délicieux. J'ai été peut être un des rares à être pris à part avec Monique et à être contraint de travailler. Toujours dans l'urgence; je savais qu'il me fallait assimiler vite car les occasions seraient rares. Voilà donc en qq mots un témoignage. Oui vous pouvez être fière de votre père, il était généreux, jovial, amoureux de la vie et doté d'un immense talent. La grâce incarnée.

Voilà il fallait que je vous dise tout ça, en toute sincérité.

Mes amitiés à votre mère, Denise, pour qui j'avais aussi beaucoup de tendresse.

Bernard PIANET

le 06/10/2003

bonsoir,

je suis très ému de votre réponse et ému de votre émotion. J'ai pensé aujourd'hui que lorsque j'ai débarqué rue Neuve ou peu de temps après, des bribes de conversations sur votre naissance me sont restées en mémoire. Je savais que Maurice avait eu une fille et je me disais qu'un jour vous alliez hériter de cet art de la danse et que vous reprendriez le flambeau.

Je vais vous dire 2 ou 3 choses pour étoffer l'histoire de votre père.

Ayant fait le deuil de la danse, je me suis consacré aux études et à l'anglais en particulier. j'ai voyagé pas mal en GB et aux USA et j'ai pu constater avec étonnement que ce que j'avais appris avec Maurice était UNIQUE.

Il m'avait raconté son séjour à Londres lorsqu'il avait passé ses diplômes de danse. 3 semaines si mes souvenirs sont exacts, et il m'avait dit sa peur d'être abordé en anglais! Aussi, dans le bus, dépliait-il ostensiblement un journal français pour qu'on ne lui parle pas. Il m'avait dit d'aller à Hammersmith pour danser: il avait trouvé de bonnes danseuses. Chaque fois que je vais à Londres et que je vois "HAMMERSMITH" sur un panneau j'ai une pensée pour lui. Oui en voyageant je me suis rendu compte de la singularité extrême du style de votre père. Il me semble qu'il a, en fait, opéré une synthèse géniale entre le port classique des danseurs de style et le rock pur. d'ailleurs le savez sans doute, les américains ne disent jamais qu'ils dansent le rock. Mes amies américaines appellent ça le "jitterbug"; en angleterre le "jive". Mais ce style était plus violent, plus désordonné, moins esthétique , moins classe ... un peu comme dans le film que Maurice adorait et qu'il avait vu des dizaines de fois: "HELZAPOPPIN"(orthographe à vérifier!).Michelle MANO m'a raconté comment ils avaient inventé tous les deux cette façon lyonnaise de danser le cha cha. Incidemment mes parents, qui sont encore en vie, ont appris chez les Emanuelidès pendant la guerre. Ils connaissaient aussi vos grand parents. Pour répondre à votre demande je dirais oui: vous pouvez user de ce que j'ai écrit comme bon vous semble; peut être en sélectionnant les passages les plus susceptibles d'intéresser ses anciens amis...et en laissant de côté ce qui me concerne et n'intéresse pas grand monde...

Mais surtout Alain et moi-même aurions aimé avoir des films de votre père en train de danser. Il a du en exister. Peut-être qu'avec internet de vieux films vont resurgir. ça serait génial! Encore une anecdote: les quelques fois ou votre père m'a pris à part avec Monique ,qui était ma partenaire, il me faisait danser sur des morceaux très très difficile: un en particulier que vous avez sans doute dans votre collection de disques: CURTIS COUNCE. J'en ai bavé sur des breaks très modernes et très difficiles à anticiper...

Pour savoir si il était musicien: je l'ai vu jouer de la tumba et il m'a dit qu'il avait appris. Je crois qu'il a joué un peu dans la formation de Maurice de Thou (! de mémoire) mais Alain sait cela. Une amie très proche de Maurice (décédée malheureusement très jeune) m'a confié qu'il jouait remarquablement du piano. Elle adorait Maurice.

Oui c'était un plaisir d'aller rue neuve. je pense que nombreux sont ceux qui ont été marqués durablement et pas seulement parce que ça correspond à leur jeunesse: mais il y avait une ambiance particulière, une insouciance délicieuse. Il était généreux aussi: une fois que j'étais passé dire seulement bonjour avec du mal à l'âme car je n'avais plus d'argent , il a insisté pour que je rentre quand même, et il m'a dit que je ne paierai plus, qu'il ne faisait pas payer les étudiants fauchés ! Voilà c'était lui ! Insouciant et généreux! Il avait, je crois, d'autres valeurs que l'argent. Il a donné beaucoup de bonheur et il vit encore très fort dans le coeur de ceux qui l'ont aimé; je suis fier d'avoir été son élève et heureux d'avoir gagné pour lui et ce qu'il représentait à mes yeux.

De mes 3 enfants mon 2eme fils aime, joue du jazz, il danse un peu le rock; ma fille danse le rock et a fait ses 1ere compétitions l'an passé. L'esprit de la danse vit et se transmet et Maurice y est sans doute pour beaucoup. Merci à lui.

Au plaisir de vous rencontrer un jour.

Bernard (Nounours)

Le 7 janvier 2004

Chère Joëlle,

Je viens de visiter (brièvement) ton site et quelle ne fut pas ma surprise de constater que tu es la fille de Maurice Baconnet !!!

Mon dieu ! que de souvenirs !!! J'ai appris à danser chez ses parents, tes grands parents adorables et j'ai cotoyé Maurice bien entendu. Mon frère surtout faisait partie de son entourage.

Une de mes filles (la plus jeune) a appris à danser avec ton papa, dans son école de la Part-Dieu.

Je suis bouleversée et tous mes souvenirs de jeunesse remontent à la surface : pêle-mêle, surgissent les moments passés rue Confort, les galas de l'école au Palais d'Hiver, les après-midi dansants rue Confort, et bien d'autres souvenirs.

J'ai revu ta grand-mère lorsqu'elle donnait encore un petit coup de main à Eric et Agnès Maurinaux : c'est moi qui l'emmenait en voiture de chez elle jusqu'à Sainte-Colombe et qui la ramenait bien sûr.

Je suis extrêmement émue et mes yeux sont remplis de larmes à tous ces souvenirs.

Je t'embrasse très très fort.

Mami Monique

Chère Joëlle,

Bien sûr, tu peux rajouter ce petit témoignage sur ton site. C'est peu en regard de toutes les émotions qui sont encore en moi et j'aurais tant à dire. Tu sais, c'est ma jeunesse envolée depuis longtemps, mais qui parfois resurgit au détour d'une image ou d'une rencontre. Je souhaite très vivement que nous puissions nous voir pour parler de ces êtres qui te sont chers et que je n'ai jamais oubliés.

Bisous

Mami Monique

PS : au fait : mon nom de jeune fille est Monique BERNOUX et j'allais danser chez tes grands parents avec ma soeur Eliane et mon frère Alain.

Je connais aussi très bien Eliane Casavecchia qui était une amie de ton papa et avec qui j'ai gardé pendant de nombreuses années des liens privilégiés.

Vos souvenirs me font du bien

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